Le premier lavoir aux Gibeciaux
Le 11 décembre 1795, une querelle met aux prises les deux belles-sœurs Desanges à propos d’une place où laver son linge ; cet épisode semble confirmer qu’il n’existait pas encore à cette époque de lavoir communal et que l’on allait laver son linge " à la rivière ".
En 1800, un embryon de lavoir, installation précaire, semble exister sur la Mérantaise ; le conseil municipal souhaite l’aménagement d’un abri ainsi que d’un abreuvoir. Ce projet est refusé par la préfecture l’année suivante.
Le premier véritable lavoir est construit sur la Mérantaise, aux Gibeciaux, sans doute avant 1817 ; à cette date, en effet, le meunier Rigolet propose au conseil municipal d’aménager à ses frais un abreuvoir et un lavoir neufs en lieu et place de l’ancien devenu vétuste.
Puis dans les hameaux alentours
Peu à peu, d’autres lavoirs voient le jour dans les différents hameaux : Grignon avant 1862 ; un projet à la Fèverie en 1871. En 1873, la commune décide d’acquérir le lavoir privé du Rû Beaucain dont l’accès devient gratuit. En 1874 est décidée la construction d’un lavoir public à Courcelle. En 1881, à Damiette, les habitants participent au financement d’un lavoir sommaire.
Un sujet de préoccupation constant
Jusqu’au milieu du XXe siècle, les lavoirs restent une source d’ennuis pour la municipalité. Ils exigent un entretien constant et sont le prétexte de nombreuses pétitions : mauvais écoulement des eaux, toitures laissant couler la pluie, occupation sauvage, détériorations diverses. Les litiges avec les riverains et propriétaires, récurrents, peuvent durer plusieurs années. Devant la multiplication des lavoirs, les services préfectoraux deviennent très pointilleux sur les implantations.
La fin des lavoirs
À partir des années 1950, la généralisation de l’eau courante et l’apparition des lessiveuses zinguées, puis la démocratisation des machines à laver, auront raison des lavoirs.