Quartier de Moulon

2016 : le nouveau quartier sort de terre

Un plateau "humide"

Le terme de " moulon " pourrait dériver du latin mons (montagne, hauteur, colline) ou mollis (mou), signifiant " terrain humide " que l’on retrouve dans " Molière ". Une autre étymologie repose sur une base préceltique mol (mont, hauteur) et un suffixe gaulois onna (cours d’eau) aboutissant à la même définition : un plateau humide, comme le confirme l’existence de bâtiments agricoles datant du Ier siècle avant J.C. protégés par des drains.

De l’eau pour le château de Versailles

Moulon fait partie de la vaste plaine de Saclay, parmi les plus fertiles d’Ile-de-France, autrefois zone semi-marécageuse qui fut transformée grâce à des travaux d’assainissement au XVIIe siècle et la mise en place de plusieurs rigoles de collecte des eaux, de réservoirs et d’aqueducs conduisant à Versailles pour alimenter les jardins du château.
Le plateau de Moulon, vaste exploitation agricole aux XVIIIe et XIXe siècles, faisait également l’objet d’opérations de drainage au XIXe siècle.

Une occupation ancienne

En 2005-2006, une équipe d’archéologues de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) a fait une découverte exceptionnelle : les vestiges d’un village celtique du début du Ve siècle avant notre ère en rebord de ce plateau.

Cette découverte fondamentale a permis d’approfondir nos connaissances sur le quotidien de ces populations implantées sur le plateau de Saclay.

Le plateau de la Science

L’installation CEA en 1947 marque la naissance de la vocation scientifique du plateau. Dès les années 60, plusieurs projets d’urbanisation se sont succédés sans jamais aboutir. La F18 (N 118) est ouverte en 1972.

Pendant ce temps, de nouveaux établissements s’installent au sud de la sinueuse route départementale 128 (rue Francis Perrin) qui marque alors la limite entre rural et urbain : Université Paris-sud (1970), CNEF (1972), Supélec (1976), INRA (1978), et plus tard Synchrotron Soleil (2006).

Un nouveau quartier giffois

Dans le cadre du projet urbain du Grand Paris initié en 2011, le projet Paris-Saclay conduit par l’EPAPS, s’étendant sur tout le sud du plateau, de Palaiseau à Saint-Aubin, a pour vocation d’attirer des entreprises innovantes, organismes de recherche, grandes écoles, universités.

En 2015, les premiers coups de pioche donnent le coup d’envoi à la construction d’un nouveau quartier de 170 ha sur le territoire de Gif, structuré autour de bâtiments existants (dont l’ancienne ferme de Moulon) et de nouveaux établissements (École CentraleSupelec, École Normale Supérieure Paris-Saclay), lieu de vie, résidence étudiante… ainsi que des infrastructures et équipements pour les futurs habitants. À terme, ce sont près de 8 000 personnes, familles et étudiants, qui sont attendues.