Le Gros Tilleul

Le Gros Tilleul de nos jours
Depuis le XVIIIe siècle, le Gros Tilleul a subi très peu de modifications. Aujourd’hui, l'ancien atelier de Fernand Léger est la propriété privée du photographe giffois Bernard Minier.

La belle époque

Située sur la route de Chevreuse, à l’abri derrière de hauts murs, cette maison existait déjà sur le plan d’intendance de 1786 sous le nom " Lagrange ", mentionnée " la Grange Maison " sur le cadastre napoléonien de 1809, au lieu-dit Les Rougemonts.

À partir de la fin du XIXe siècle, le Gros Tilleul (en référence à un imposant tilleul qui trônait alors dans la cour) devient une auberge guinguette prisée des Giffois et des Parisiens en quête de loisirs champêtres, à une époque où la vallée de Chevreuse connaît un fort engouement grâce à sa proximité avec Paris et son accessibilité facilitée par la ligne de chemin de fer. Fêtes, bals, réceptions de mariages rythment la vie de ce lieu de sociabilité emblématique de la vie giffoise jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale.

Un nouvel atelier pour Fernand Léger

Lors de séjours à Chevreuse où il soignait ses rhumatismes, le peintre Fernand Léger remarqua cette bâtisse alors désaffectée et s’y installa avec son épouse en 1952. Les dimensions importantes de l'ancienne salle de bal convenaient parfaitement à son désir de peindre de grandes œuvres monumentales.

Sur le chemin de la paix au Viêt-Nam

À la mort du peintre, la propriété fut mise à la disposition des cadres du Parti Communiste Français (dont Léger avait été membre), qui y tenaient réunions et colloques. C’est au Gros Tilleul que se tinrent, entre octobre 1972 et janvier 1973, des négociations en vue de mettre un terme à la guerre du Viêt-Nam, entre le représentant américain Henry Kissinger et le délégué du Nord Viêt-Nam à Paris, Le Duc Tho.