Dépôt de gerbes
Les membres du Comité de Liaison des Anciens Combattants et les élus commémorent l’Appel du 18 juin.
Nous vous donnons rendez-vous devant le Monument aux Morts, parc de la mairie (vallée) le mardi 18 juin 2019, à 18h.
La flamme de la Résistance ne doit pas s’éteindre
Charles de Gaulle
Il est 22 heures ce soir du 18 juin quand le Général entre au siège de la BBC. Il vient d’obtenir de Churchill – après bien des difficultés - l’autorisation de lancer un appel sur ses ondes. Comme personne ne croit au sérieux de l’aventure qui s’annonce, aucune trace sonore n’est conservée : d’où la confusion avec le texte plus connu du 22 juin. Pourtant n’est-ce pas le plus important de tous ceux qu’il prononcera : c’est l’appel à la reconquête de la France.
Mais pourquoi cet appel et pourquoi le 18 juin ? Pour 2 raisons à mon avis : le discours du Maréchal Pétain, la veille, 17 juin, et celui de Churchill quelques heures auparavant, ce même 18 juin.
Comparons quelques phrases :
Pétain : « Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander s’il est prêt à chercher avec nous, entre soldats, dans l’honneur, les moyens de mettre fin aux hostilités ».
De Gaulle : « Des chefs qui, depuis de nombreuse années, sont à la tête des armées françaises ont formé un gouvernement. Ce gouvernement…s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat. »
N’est-ce pas là une réponse ?
Et encore :
Pétain : « Sûr de l’affection de notre Armée qui lutte avec héroïsme…des Anciens Combattants que j’ai eu l’honneur de commander. C’est le cœur serré….
De Gaulle : « Nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l’ennemi…. Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause, rien n’est perdu pour la France… Moi, Général de Gaulle, j’invite les officiers, les soldats… avec ou sans leurs armes, les ingénieurs et les ouvriers spécialisés, à se mettre en rapport avec moi ».
Tous les deux en appellent à la Nation et à son Armée mais le Général ramasse l’épée jetée par le Maréchal aux pieds de l’ennemi.
La seconde raison du choix de cette date est l’intervention de Churchill devant la Chambre des Communes :
« Je n’ai rien d’autre à vous offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur. Notre politique est d’engager le combat sur terre, sur mer et dans les airs. Notre but, c’est la victoire à tout prix ».
Ici encore nous retrouvons le même vocabulaire !
Et commence la guerre des ondes ; Radio Londres avec tous ses relais en France (les Français parlent aux Français) et Radio Paris à la botte des Nazis.
L’appel à la reprise des combats et à la résistance est lancé par ce discours.
Colonel (H) André Colson
