Une belle demeure bourgeoise pour un propriétaire prestigieux
En 1831, le baron Claude-François de Méneval, premier secrétaire de Napoléon Ier, achète la propriété de l’Hermitage et y fait construire une demeure bourgeoise carrée de 248 mètres-carré sur deux étages avec dépendances, au cœur d’un vaste parc de neuf hectares.
Le domaine devient ensuite la propriété de la famille Debonnaire avant de devenir en 1889 la propriété d’Arthur Raffalovitch, économiste russe, attaché financier de l’ambassade de Russie en France. En 1921, le nouveau châtelain est un marchand de lingerie fine, puis l’Hermitage est racheté par les frères Givaudan, parfumeurs. En 1938, Xavier Givaudan, le dernier propriétaire, décide de vendre le domaine, trop vaste et trop lourd à entretenir.
La nouvelle maison commune
La ville de Gif, sous l’impulsion de son maire, Arthur Levasseur, décide alors de l’acquérir pour y installer les services municipaux. La nouvelle mairie est réaménagée, le vaste terrain de la propriété est morcelé, loti pour partie. Le mur longeant la Grande Rue (actuelle rue Amodru) est démoli, ouvrant le parc au public. Une grande place publique est également créée devant la mairie. L’ensemble est inauguré en grandes pompes en 1939. La place est baptisée " Place Edouard Daladier ".
En 1955, la municipalité rend hommage à Arthur Levasseur tout juste décédé en donnant son nom au parc municipal.
Témoin de l’Histoire
En 1984, les services municipaux emménagent dans un tout nouveau bâtiment à proximité. Le château de l’Hermitage accueille aujourd’hui les cérémonies de mariage sous le regard de Juliette Adam dont le buste trône dans la grande salle, aux côtés des portraits de tous les chefs de l’État français depuis la IIe République.
L’orangerie est devenue un lieu de réunion pour les associations, tandis que les anciennes écuries sont transformées en salle de cinéma.
À travers le mobilier et les œuvres qui ornent aujourd’hui les salles du rez-de-chaussée, c’est l’histoire de Gif qui s’offre au regard du visiteur.
